L'histoire d'une vie [PV Alyss]

Un nouveau monde, une nouvelle vie, de nouvelles règles … Ça fait beaucoup de nouveautés en un laps de temps relativement court. Catapultée dans un monde dont elle ne connaît rien Stella s'est sentie perdu dans un premier temps et à juste titre. Heureusement la jeune fille est du genre à s’adapter rapidement aux nouvelles situations et puis elle a reçu l’aide d’un jeune Autochtone, enfin un Hitsuji prénommé Lira,, à son arrivée. Maintenant Stella se sent un peu plus à l'aise avec ce monde, mais de nombreuses questions subsistent malgré tout.

Jusqu’à maintenant elle n’a pas eu le temps de chercher des réponses. Son temps a été pas mal occupé par son travail. Elle qui n’aime pas recevoir des ordres et qui a tendance à idolâtrer la solitude elle est servis. Devenus apprentie cuisinière au restaurant elle a le chef sur le dos h24. Et Dieu qu’il est énervant à s’égosiller pour un rien et à la houspiller sans raison. Du coup, les nerfs à vif, quand elle sort du travail elle n’a qu’une envie s’enfermer dans sa nouvelle demeure et ne voir personne. Là, la jeune femme pleure. Elle pleure la colère emmagasinée au cours de la journée et non extériorisée, mais surtout, elle pleure son petit frère. Son absence se fait cruellement à sentir, elle sait fort bien que dans ce monde comme dans l’autre elle ne le retrouvera pas et cela lui mine le moral. Ils étaient si proches, elle a toujours été là pour le faire rire et à l’inverse il était comme un rayon de soleil pour elle, calmant ses colères et la rendant plus sociable. Maintenant qu’il a disparu, elle a l’impression d’être plongée dans une nuit sans fin. Son regard a perdu cette lueur d’envie et de plaisir qu’on y trouvait autrefois, ses yeux sont ternes et sans expression. Elle n’est plus que le fantôme d’elle-même.

Alors, pour son premier jour de repos depuis son arrivée, elle reste cloitrée chez elle. À son arrivée la jeune femme s’était promis de faire un tour du côté de la bibliothèque pour s’informer, mais son envie s'est ternie avec le chagrin. Blottie sur son canapé elle fixe le mur lui faisant face, à la voir ainsi on pourrait presque la prendre pour une statue. Lira,, lui, ne s’y trompe pas. Venue rendre visite à la jeune fille pour prendre de ses nouvelles il est désolé de la voir si abattu. Décidé à ne pas rester sans agir il la pousse à se lever et se bouger. Au début Stella rechigne, mais lorsqu’il lui rappelle son souhait de visiter la bibliothèque elle se décide. Le haut elle sera tranquille, lui il n’aime pas lire, il va donc la guider puis la laisser seule. La jeune femme se prépare donc, elle attache ses longs cheveux en deux couettes, passe une jupe plissée noire et une chemise blanche qu’elle laisse ouverte sur un débardeur noir. Finalement elle chausse ses pieds de tennis noir et jette sur ses épaules une veste sombre ornée de longues oreilles rappelant celle des lapins. Ainsi accoutrée elle quitte sa maison en compagnie du jeune homme et le suit docilement. Comme il est du genre bavard il fait la discussion à lui seul tout le long du chemin. Finalement il la laisse devant la porte de la bibliothèque, s’excusant et s’inventant un travail quelconque à accomplir.

Un demi-sourire peint sur son visage Stella observe Lira, jusqu’à ce qu’il sorte de son champ de vision. Alors, seulement, elle reporte son attention sur l’imposante porte lui faisant face. Appuyant de tout son poids sur le battent elle le fait coulisser dans un grincement quelque peu sinistre. Une bouffé d’air frais lui balais alors le visage. Se glissant par l’entrebâillement elle pénètre dans le bâtiment. Dans son dos la porte se referme en un claquement qui la fait sursauter. Plongée dans la pénombre elle reste figée, savourant la fraicheur et le silence régnant dans la bibliothèque. Alors seulement elle se met à marcher entre les rayonnages, caressant du bout des doigts le dos des livres. Il y en a tant qu’elle ne sait où donner de la tête. C’est finalement par hasard qu’elle se retrouve à regarder un livre à la couverture prune ornée de lettre d’or. "STELLA MOON". Fronçant les sourcils Stella sort l’ouvrage du rayonnage et l’ouvre sur la première page. Les mots s’étalant sous ses yeux lui arrachent une exclamation de surprise.

-« Ma vie ? Pourquoi ?»

HRP:

Voilà bien un mois qu'Alyss avait élu domicile dans la bibliothèque de Koma, mais sans ses souvenirs terrestres, impossible pour elle de savoir si vivre ici était mieux que sur terre...

Pourtant, ce matin, comme tous les matins, elle ressentit une sensation de malaise en quittant ses draps. Comme si l’engeance du dégoût et de la haine se tortillait dans ses entrailles, chaque matins cette même sensation qui lui provoquait des nausées qu'elle arrivait ou non à contrôler...
Ce matin là, Alyss se dandina maladroitement jusqu'à la petite salle de bain étroite juste à côté de sa chambre en se tenant machinalement le ventre, espérant que les douleurs fantômes disparaîtront rapidement.

Malgré l'immensité de la bibliothèque, l'appartement d'Alyss était ridicule. Une chambre assez grande pour y mettre un lit, une armoire et un bureau. La salle de bain constituée d'une douche, un lavabo et des toilettes et enfin la cuisine, petite pièce avec le strict minimum de survie, dont la propriétaire ne se sert pas souvent puisqu'elle dîne a l'extérieur...
En fait... Elle déteste son nouveau chez elle, elle se sent a l'étroit, elle étouffe. Tous les jours se ressemble, tout est toujours trop monotone, elle n'est là que depuis un mois, mais déjà elle sature. Elle aimerait connaître son passé, savoir pourquoi elle est la seule à ne se souvenir de rien. Depuis son arrivée elle n'a rien apprit de bien intéressant...

Après s'être débarbouillé grossièrement le visage, elle rejoignit sa minuscule cuisine pour boire un café rapidement. Deux sucre et un peu de lait, sinon il est trop fort... Elle l'engloutit d'un trait et retourna dans sa chambre pour se préparer... Cette journée s'annonçait lassante et ennuyante, comme les 33 qui s'étaient déjà écoulées. Elle débutait comme toutes les autres avec cette sensation désagréable dans l'estomac, avec ce même café, avec cette même chambre... De son armoire elle sortit un short court noir et un haut turquoise aux épaules nues qu'elle enfila par dessus ses sous vêtements en dentelle noire. Elle compléta sa tenue avec quelques bijoux et des bas sombres. Elle finit de se préparer en allant se coiffer d'un bandeau noir dans les cheveux et quitta son appartement pour se retrouver immédiatement sur son lieu de travail : Dans la bibliothèque.

Un long soupir s'échappa de sa gorge quand alors qu'elle longeait les rayonnage remplis de livres indiscrets. Elle leva lascivement la main pour saluer une vielle hitsuji, la doyenne de ces lieux qui l'attendait depuis bien une dizaine de minutes pour ouvrir le bâtiment.

-"En retard, comme d'habitude !" Gronda la vielle femme en frétillant d'un oeil.
-"Je sais. Fallait déjà ouvrir au lieu de m'attendre" Répondit l'impertinente.
-"Toujours grande gueule à ce que je vois, aucun respect pour les aînés."

Sur ces douces paroles la doyenne récupéra la grande clé en fer massive et ouvrit l'imposante porte en chêne. Elle confia la clé a sa disciple et hocha la tête.

-"Je te confie ma bibliothèque, je reviens dans une heure."

Alys ne répondit pas et attrapa la clé qu'elle déposa sur le comptoir derrière lequel elle s'était assise. Elle regardait entrer les quelques lecteurs curieux avant d'en avoir marre, alors, elle se leva et partit faire ce qu'elle avait a faire.... Ranger. Allez savoir pourquoi, mais c'est une chose qu'elle détestait faire. En plus elle se sentait tellement mal a l'aise ici, comment être de bonne humeur quand on se sent pas bien hein ? Bah voilà pourquoi elle est si aimable. Elle traînait des pieds pour se rendre dans la réserve, où tous les jours des livres arrivaient par dizaines dans des cartons. Elle en attrapa un "Harry Stump"... Drôle de nom. Elle l'ouvrit pour voir ce qui l'avait fait arrivé ici. Apparemment il serait tombé d'un télésiège... Le pauvre. Elle alla donc ranger le livre juste derrière celui de "Judite Stumo", celui-ci elle l'avait rangé il y a deux semaines, elle elle était tombée dans le coma suite à un régime trop intense... Quelle idiote.

Alyss rangeait, et lisait les causes des arrivées de chacun à Koma. Elle n'avait pas encore trouvé le sien... Malheureusement. Si seulement elle le trouvait, elle pourrait se souvenir de qui elle est ! Alors qu'elle pensait à ça, un livre lui échappa, ce qui la ramena a la réalité. Elle fut surprise que le silence assourdissant de la bibliothèque soit rompu si soudainement. La voix qui avait perturbé la sérénité du lieu ne semblait pas très loin, à quelques rayonnages de là. D'un pas léger et discret la jeune femme aux cheveux d'or laissa sa curiosité la guider jusqu'à la source du bruit. C'est alors qu'elle vit une belle et jeune fillette aux cheveux couleur chrysanthème, on lui donnerait une quinzaine d'année, certainement a cause de sa peau de bébé ou de sa veste excentrique... Ses yeux exprimaient l'incompréhension et ses traits trahissaient une légère crainte. Alyss resta a bonne distance d'elle, trois quatre bouquins encore sous le bras, et s'exprima a haute voix :

-"Un problème ?"

HRP:

La surprise du premier instant passée Stella tourne et retourne le livre dans ses mains, c’est une blague c’est ça . Quel intérêt quelqu’un pourrait-il avoir à écrire un recueil sur sa vie ? Pourtant le livre semble vrai, enfin bien sûr qu’il est vrai puisqu’elle le tient dans ses mains, mais il a tout d’un roman écrit pour être lut et non d’une blague de mauvais goût. La jeune fille le feuillette rapidement sans comprendre comment un tel livre a pu être écrit sans qu’elle le sache. Elle y trouve même des informations dont elle n’a pas souvenir. La personne qui a rédigé cet ouvrage connaît mieux sa vie qu’elle-même. C’est juste … Époustouflant ! Complètement absorbée par sa trouvaille Stella ne remarqua la jeune femme s’étant approchée que lorsqu’elle prit la parole.

-« Un problème ? »
-« Pardon ? »

La réponse était arrivée du tac au tac, surprise Stella n’avait pas fait attention aux paroles de son interlocutrice. Elle referma prestement le livre et le tint dans son dos, détaillant la jeune femme lui faisant face. Dans le genre demoiselle à la peau pâle elle la battait à plate couture, Stella c’était toujours trouvée trop blanche, mais la femme lui faisant face avait vraiment un teint de porcelaine. Ou était-ce la faute de l’éclairage des lieux ? Son regard de glace avait quelque chose de réfrigérant et pourtant il ne brillait d’aucune animosité à l’égard de l’adolescente. Si elle n’avait la certitude de l’avoir entendu parler Stella aurait juré faire face à une statue tant son visage semblait impassible. Ce dernier était encadré d’une longue chevelure couleur de blé sous le soleil d’été. En fait, sans s’appesantir plus sur les détails, le premier mot qui vient à l’esprit de Stella en voyant cette femme fut « féminité ». Tout chez cette personne reflétait une grâce infinie, elle était le modèle même de la femme parfaite. Stella fronça les sourcils, son visage lui disait quelque chose, l’avait-elle croisée depuis son arrivée à Komma où cela datait-il d’avant ? N’étant pas le genre de demoiselle à passer sa vie le nez dans les magazines people la jeune fille fut incapable de se rappeler où elle avait déjà vu cette femme et s’en trouva légèrement frustrée. Le regard de l’adolescente glissa alors sur les livres que tenait son interlocutrice et son visage s’illumina.

-« Vous travaillez ici ? Est-ce que vous savez d’où vient ce livre et qui l’a écrit ? »

Elle tendit le livre à la couverture prune où son nom s’inscrivait en lettre d’or. Peut-être cette femme pourrait-elle la renseigner. En effet contrairement à un roman banal celui-ci n’arborait pas de résumé ni de nom d’auteur, mais si cette femme travaillait ici peut-être aurait-elle des réponses. En attendant une réaction de sa part Stella continua de l’observer. Pas moyenne de se rappeler où elle l’avait déjà vue, pourtant elle était certaine de la connaitre, mais elle n’arrivait pas non plus à mettre un nom sur son visage. Peut-être était-ce une cliente du restaurant ? Mais Stella mettait rarement les pieds dans la salle, son travail se limitait aux cuisines, elle n’avait fait le service que deux fois depuis son arrivée … C’était l’unique moyen qu’avait trouvé le chef pour la punir et à dire vrai ça fonctionnait plutôt pas mal puisqu’elle n’aimait pas franchement la foule. Frustrée de ne pas se souvenir elle décida de demander à la jeune femme.

-« Est-ce qu’on s’est déjà rencontrée ? J’ai l’impression de vous avoir déjà vus avant … »

» Alyss, une Komateuse dans l'âme~
» Alyss, ou la cantatrice rebelle~
» Light Stanfild, batteur du groupe Waxbutterfly (demander a Alyss)